Plainte des faucheurs d'OGM
Ouverture d'une enquête préliminaire à Auch
par AFPil y a 21 ans2 min de lecture
Le parquet d'Auch a indiqué mercredi avoir ouvert une enquête préliminaire après la plainte déposée le 26 octobre au nom de 22 manifestants affirmant avoir été victimes de "violences policières" lors d'une tentative de fauchage d'un champ de maïs OGM à Solomiac (Gers) le 5 septembre.
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"J'ai ouvert dès le dépôt de plainte une enquête préliminaire afin de trouver d'éventuelles violences illégitimes et je viens de confier les investigations aux gendarmes de la section de recherches d'Agen", a confié à l'AFP le procureur de la République à Auch, Robert Bartoletti.
"Il faudra maintenant attendre plusieurs mois avant d'y voir plus clair car il y a beaucoup de gens à entendre et pas mal d'images à visionner. Nous avons notamment le film en continu de toute l'opération, film réalisé par les gendarmes à partir d'un hélicoptère", a poursuivi Robert Bartoletti.
"C'est une enquête classique qui démarre et il est évident que les images du film seront capitales", a réagi Me Marie-Christine Etelin, avocate des 22 faucheurs, qui a déposé plainte en leur nom. Elle a confirmé la volonté des faucheurs volontaires de saisir, via un parlementaire, la Commission nationale de déontologie de la sécurité, après les "violences sans précédent commises par les forces de l'ordre à Solomiac".
Le dimanche 5 septembre, environ un millier de membres du Collectif des faucheurs volontaires avaient été empêchés de pénétrer dans un champ de maïs transgénique par des gendarmes qui avaient fait usage de grenades lacrymogènes et de matraques.
Selon l'avocate, les 22 plaignants ont eu des arrêts de travail avec incapacité temporaire allant jusqu'à trois semaines. L'un a été victime d'une fracture d'une jambe, deux autres ont été touchés par des éclats métalliques, et plusieurs ont eu les tympans percés ou abîmés.